90 Ingénieurs Sans Frontières à Centrale Marseille & présentation d’ISF Provence

Le week-end du 17 & 18 novembre, la Fédération Française d’Ingénieurs Sans Frontières s’est réunie à l’Ecole Centrale de Marseille pour un temps de formation, de retours d’expériences et de partage. Au total ils étaient 90 étudiants venant d'Alès, Besançon, Dijon, Grenoble, Lyon, Montpellier, Nancy, Orléans, Paris Grignon, Poitiers, Savoie, Toulouse et Tours à avoir fait la route jusqu’à la cité phocéenne. Retour sur les actions de la fédération, ISF Provence et bilan de ces deux jours de retrouvailles.

ISF c’est quoi c’est qui ?

Derrière ses trois petites lettres se cachent de grands projets. ISF pour Ingénieurs Sans Frontières est une fédération composée d'une trentaine d'associations dont une vingtaine de groupes locaux implantés dans 60 écoles d’ingénieurs françaises et plusieurs groupes thématiques d'ingénieurs en activité : ISF Eau, ISF AgriSTA (Agriculture et souveraineté alimentaire), ISF ReSet (Résilience et sobriété énergétique), FormIC (Former l’Ingénieur Citoyen) et FeminISF (Réflexion sur la place des femmes dans les études d’ingénieur et dans le monde professionnel).Près de 600 adhérents, essentiellement élèves-ingénieurs, sont membres d’ISF. Elle est dotée d’instances associatives dynamiques et d’une coordination nationale qui assure des missions d’animation, de développement, de suivi administratif et financier de la fédération.


La responsabilité de l’ingénieur dans la construction du développement durable

Longtemps réputée servir à l’amélioration de la condition humaine, la technique transforme aujourd’hui nos modes de vie à un rythme tel qu’elle suscite autant d’inquiétudes que d’attentes. Dans ce contexte ISF avance justement que les ingénieurs ont un rôle crucial à jouer. En tant que maîtres d’œuvre de la technique, ils peuvent se la réapproprier afin d’en faire un véritable outil de développement durable. Par ce biais, la finalité du projet associatif d’ISF est de lutter pour un exercice harmonieux des droits civils, politiques, économiques, sociaux et culturels au niveau mondial. L’association défend également l'idée que la technique n'est pas neutre, que ce soit dans son élaboration ou sa mise en pratique, car elle n'échappe pas aux profondes influences de la culture dans laquelle elle est immergée.

 


Les différentes actions d’ISF Provence

Association gérée par des étudiants de l’Ecole Centrale de Marseille, ISF Provence porte de nombreux projets :

  • Les paniers bios : chaque semaine un agriculteur local et bio apporte des paniers de légumes de saison qui sont revendus aux élèves, aux professeurs ainsi qu’aux membres de l’administration. Toute personne intéressée peut passer au local pour s’y inscrire.
  • La boutique durable : ouverte tous les jours entre midi et deux, elle propose des produits de consommation bio et équitables moins onéreux que dans le commerce. Un bon moyen d’introduire à prix cassés des produits respectueux pour les étudiants.
  • Le groupe Femin’ISF Provence : chargé de réfléchir sur la place des femmes dans l’ingénierie et la formation, ce groupe d’échange et de sensibilisation permet à toutes et tous de discuter et réfléchir à notre échelle aux problématiques d’égalité hommes-femmes.
  • Le projet de sensibilisation au développement durable dans les écoles primaires : L’objectif est simple : sensibiliser la nouvelle génération marseillaise aux enjeux du développement durable à leur échelle et particulièrement le tri des déchets. Au programme : explications ludiques et jeux imaginés par les élèves du projet pour apprendre les gestes citoyens tout en s’amusant.
  • Le projet 100-habits : L’association “On se gèle dehors” s’occupe d’apporter des vêtements chauds ainsi que du réconfort aux sans-abris de la Canebière. Les étudiants du projet participent chaque semaine en partenariat avec cette association à ces maraudes. Ils ont également organisé une importante collecte de vêtements en ce début d’année.
  • Campus responsable : ce projet à long terme vise à mettre en place des dispositifs de développement durable sur le site de l’école, prenant en compte des sujets allant de la consommation énergétique à la valorisation des déchets en passant par la construction d’une formation responsable.
  • Actuellement deux équipes travaillent sur des projets de solidarité internationale :  l’une s’occupant de la revalorisation des déchets plastiques au Togo, l’autre du traitement de l’eau en Bolivie.

 Le bilan du 17 & 18 novembre - Témoignage d’Ulysse Vassas, président d’ISF Provence

- Alors qu’avez-vous fait pendant ces deux jours ?

Ulysse : Beaucoup de choses. Une grosse partie de l’équipe d’ISF Provence était mobilisé pour accueillir les étudiants venant de toute la France. Comme la fédération organise de nombreux week-ends de formation tout au long de l’année, les groupes locaux se répartissent l’organisation logistique de chaque week-end. Nous nous étions proposé pour organiser celui-ci.

Ce week-end était pour les participants l'occasion d'échanger avec des professionnels de la solidarité internationale mais aussi entre eux de partager leurs expériences des missions internationales entreprises. En plus de ce partage d’expériences deux formations ont eu lieu. Une « formation Retour » pour les personnes revenant de missions internationales afin de prendre du recul sur ce qu'ils avaient vécu, leur frustrations et satisfactions mais également quel impact leur action pouvait avoir pour eux et les autres. Leurs émotions ainsi que les faits marquants durant leur expérience étaient analysé et ils étaient poussés à réfléchir aux différences entre leurs attentes, antérieures à leur mission, et leur vécu.

En parallèle avait lieu une autre formation pour les 1A désirant s'engager à l'international. Des organismes et des conseils pratiques étaient présentés tout au long du week-end. Ils étaient également poussés à réfléchir à leurs attentes vis-à-vis des projets, et ont abordé la différence entre des projets de développement humanitaire et des actions de solidarité internationale.

- Et quelle est justement la différence entre projets de développement humanitaire et actions de solidarité internationale ?

Ulysse : Avec ISF nous avons vraiment à cœur de nous engager à l’international de manière durable. Notre but n’est pas de soutenir des projets d’étudiants occidentaux très compétents techniquement mais qui dans leur approche sont interventionnistes ou créateurs de dépendances aussi bien économiques que sociales (souvent le cas quand le projet est monté uniquement en Europe ou proposé comme du “volontourisme”). C’est pourquoi nous faisons ce distinguo et la fédération a à cœur d’analyser et d’accompagner tous les projets pour que ne partent que ceux qui répondent à ces valeurs.

- En définitive le bilan de ces deux jours est positif ?

Ulysse : Extrêmement positif. D'un point de vue organisation, nous avons accueilli, nourri et logé les 90 participants. Le samedi soir une disco-soupe a été préparée collectivement et en musique grâce aux invendus du marché. Organisateurs et participants ont l’air d’en avoir gardé un très bon souvenir. Nous avons eu d’excellents échos, pas seulement sur la restauration, mais aussi sur les logements, la logistique… Donc réellement heureux du bilan en définitive.Les premières et les deuxièmes années participants étaient quant à eux très satisfaits de la formation qui, selon les retours que j’ai eu, a permis de clôturer en beauté une expérience très riche pour les uns ou de se projeter avec envie dans leur futur mission pour les autres.

Pour plus d'informations n'hésitez pas à les contacter : isf@centrale-marseille.fr

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Communiqué de presse Ingénieurs Sans Frontières Provence
(PDF 552.93 Ko)

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