Carole Deumié, un engagement renouvelé pour les 5 ans à venir.
À l’occasion de la rentrée, la cheffe d’établissement a présenté aux différentes promotions, les objectifs de ce second mandat.
Elle prévoit de renforcer la recherche et les expertises, accélérer les transformations responsables et améliorer la qualité de vie sur le campus. Tout un programme, à parcourir sous forme d’interview.
📝 Lors de son premier mandat, Carole Deumié a porté un projet de transformation d’envergure pour l’établissement. Centrale Marseille est devenue Centrale Méditerranée :
- Par un déploiement territorial : ouverture d’un second campus à Nice.
- Par le développement de son offre de formation : création d’un Bachelor et développement de la formation continue.
- Par la mise en œuvre d’une politique de transformations responsables systémique qui place l’École dans les enjeux d’aujourd’hui et de demain.
Carole Deumié, avant tout, pouvez-vous vous présenter ?
Je suis une femme scientifique avec une appétence pour les mathématiques, l’optique mais aussi toutes les disciplines qui s’articulent et se complètent, se travaillent et me rassurent dans notre capacité à comprendre le monde.
Mon laboratoire, l’Institut Fresnel est situé juste à côté de Centrale Méditerranée (une École qui m’a d’ailleurs diplômée en 1993). À l’époque on l’appelait l’ENSPM. Cela fait un moment que j’arpente ce campus en long, en large, et en travers. J’ai toujours considéré que les enjeux d’éducation sont majeurs et que préparer la jeunesse c’est préparer l’avenir. Je vois l’École comme un laboratoire d’exemplarité et c’est un engagement aussi passionnant qu’important, de réfléchir à la manière dont nous pouvons faire évoluer notre manière d’apprendre.
Cela a été d’ailleurs mon tout premier engagement ici lorsque j’étais Directrice de la formation. Je veux faire grandir l’école qui m’a formée, accompagner l’évolution du métier d’ingénieur, aider les jeunes de notre École, à construire leur futur, celui de notre pays et de notre planète.
Je me suis portée à la direction de l’École dès le premier mandat avec la pleine conscience du potentiel de son potentiel et la conviction profonde que je pouvais accélérer le changement.
Que représente pour vous cette nouvelle dimension : “Centrale Méditerranée” ?
J’ai toujours su que nous avions la capacité à nous positionner comme une institution qui porte une parole forte et engagée : d’une ingénierie impliquée dans la Cité en résonance avec l’état du monde.
La crise sanitaire a, certes, bouleversé le déroulement du premier mandat, mais elle a également agi comme un accélérateur en nous soufflant des opportunités à l'échelle mondiale et en mettant en lumière les enjeux.
Par exemple, la vulnérabilité de la région méditerranéenne, tant sur le plan environnemental que sociétal, est apparue avec encore plus d’acuité. Nous avons su fédérer l’ensemble des acteurs et des partenaires autour de notre école pour nous positionner comme une école capable de réponse à ces défis.
Je me réjouis d’avoir impulsé cette dynamique, tout en étant pleinement consciente de l’importance de mobiliser nos équipes pour mener à bien cette transformation. Elle est en cours dans l’industrie, dans les entreprises, et aussi toujours dans nos murs d’École. Cela se traduira à bien des niveaux dans les prochains temps en commençant par apprendre à faire équipe en connectant Marseille à Nice, et inversement.
Que souhaitez-vous porter pendant vos 5 prochaines années de mandat, quelles sont vos priorités ?
Mon programme s’articule autour de 3 axes clés.
Nous formons cette nouvelle génération à des métiers qui n’existent pas encore. Dans ce flou, une chose demeure : le fait que nous évoluons dans un monde scientifique. Nous avons besoin d’expertises pour former, chercher et innover !
L’École a un potentiel de recherche qu’elle ne valorise peut-être pas autant qu’elle le devrait en tant qu’acteur clé. Son rôle sur les sites est essentiel. Elle crée du lien entre les différents laboratoires. Je veux aussi qu’on se demande comment dynamiser les recherches en sciences de l’ingénieur.
Centrale Méditerranée porte une parole forte et engagée : d’une ingénierie impliquée dans la Cité, en résonance avec l’état du monde. L’École va poser son schéma directeur et affiner ses engagements dans le courant de l’année.
“Nous avons un monde à transformer” : ce n’est pas un simple slogan, mais bien un programme au sein duquel chacune, chacun, a un rôle à jouer. D’ailleurs, l’École s’est entourée d’une direction en charge des sujets de développement durable.
Nous avons un vrai sujet de vie sur le campus, qui va au-delà de "juste" déjeuner dehors !
Je souhaite que nous réfléchissions à l’inclusion de tous les élèves, dans toute leur diversité. Je veux que l’on crée un campus qui favorise davantage l’enthousiasme, l’acceptation de soi, où l’on réagit par la bienveillance, par l’ouverture aux autres et à la différence, que l’on soit un élève en mobilité internationale, une femme, en situation de handicap, issu d’un quartier fragile etc.
Nous n’avons pas la main sur tout. Je crois que certains plafonds de verre se travaillent dès l’école élémentaire, mais nous pouvons déjà agir sur notre campus.
Qu’est-ce que vous voulez consolider ?
Avec toutes les équipes pédagogiques et administratives, et en commun avec le Groupe des Écoles Centrale, nous allons transmettre et assurer la robustesse du cursus d’ingénieur généraliste.
Je veux que l’on préserve ce que nous savons sait déjà faire : la qualité et la pertinence de notre formation d’ingénieur Centralien.
Sur la pédagogie, nous avons monté un système complexe qui fait que l’élève est face à de l’acquisition scientifique mêlée à de l’expérience et qui fait d’eux des élèves responsables. Il reste à consolider certaines activités pédagogiques ou plusieurs thématiques de société vont s’associer.
Cela va être passionnant avec des regards qui vont permettre de développer une approche pluridisciplinaire où le registre des sciences humaines et sociales va permettre aux jeunes de développer un esprit critique face à la technique. Et bien d’autres problématiques essentielles permises par notre système de formation.
Je veux aussi consolider le Bachelor. Des choses très intéressantes, se passent. Nous pouvons travailler les questions de passerelles et ouvrir des portes pour rendre les parcours d’excellences plus ouverts.
Nous avons presque une parité femmes / hommes dans la nouvelle promotion. Cette année est exaltante : nous voyons émerger un campus, nous avons plus d’inscrits à Nice et donc une animation, une vie d’élèves !
Un mot pour conclure ?
En cette rentrée 2024 près de 1200 étudiantes et étudiants sont en train d’arpenter nos 2 sites, à Marseille et à Nice.
À toutes et tous, je vous adresse mes plus sincères félicitations pour votre parcours et votre ténacité. Je vous promets de poursuivre mon engagement pour cette École. De continuer d’investir l’éducation comme une lueur d’espoir accompagnant les transformations du monde. Un monde à écrire, un monde meilleur.
Un monde de possibles, comme une rentrée.
Encore toutes mes félicitations aux nouvelles promotions !
Je vous souhaite de très belles années d’École, qui feront sans doute partie des meilleures de votre vie.