
Jacques-Henri Eyraud en conférence à Centrale Marseille au sujet de « l’Entreprise OM »


Jacques-Henri Eyraud 50 ans, diplômé de Sciences Po Paris, commence sa carrière professionnelle en tant que porte-parole chez Euro Disney où il devient Directeur de la communication. Aux termes de six années d’activité, il entre à Harvard pour suivre un MBA. Ces années passées sur le campus de Boston révèlent en lui l'envie d’entreprendre. Il s’associe à Patrick Chêne en 2000 et lance une start-up d’information sportive sur les nouveaux médias. 2005 : la société est introduite en bourse. L’aventure Sporever durait depuis 9 ans lorsqu'il devient PDG de Turf Editions, groupe de médias dédié aux paris hippiques et sportifs. Et aujourd'hui ? « A part mes cours à Sciences Po, j'ai tout lâché pour devenir président de l'Olympique de Marseille et redresser ce club mythique ! ».
L’OM dans la ville de Marseille a une place particulière qui fédère toute une communauté et pour son Président, ce lien passionnel au club est primordial. Le revers de la médaille, c’est cette violence médiatique qui se déchaine lorsque l’équipe perd. Pour autant, c’est ça le sport : des victoires, des défaites. Pour résister à cette ascenseur émotionnel, l’homme d’affaire entend garder en ligne de mire la pérennité économique du club et la mise en place d’un dialogue sain et maîtrisé avec les fans. « La pelouse est un sanctuaire qui doit être respecté » ajoute-t-il.
Les élèves-ingénieur.e.s réagissent à tour de levées de bras dans l’amphithéâtre : « justement, parvenez-vous à entretenir une relation de confiance et de respect avec les supporters ? », « pour vous quelle est la place de l'innovation et des stades connectés dans le monde du foot ? ». L’invité déroule sa vision du club en insistant sur un point : oui on peut gérer l’OM comme une entreprise car s’en est une, à condition de ne pas occulter certaines spécificités telles que l’amour du sport, sa popularité et donc l'ouverture à des publics variés.
Au fil des questions des étudiants, Jacques-Henri Eyraud prend aussi le temps de partager son expérience d’entrepreneur avec ses aspects grisants et ses difficultés, y compris en ce qui concerne le juste équilibre entre vie privée et vie professionnelle. Pour ce qui est du moment opportun pour se lancer, le propos se veut stimulant. « Entreprendre, c’est poursuivre une opportunité sans se soucier des ressources tangibles dont on dispose ». En d’autres termes : l’entrepreneur sait faire plus qu'un autre avec moins qu'un autre.
Etudiant.e.s, la balle est dans votre camp !