Le MScT CSE "Engineers for Smart Cities" dans l'œil d'Arianna Calza
Arianna Calza a bien voulu nous tirer le portrait de ce programme unique, porté et délivré conjointement par l’Institut Méditerranéen du Risque de l’Environnement et du Développement Durable (IMREDD/Université Côte d’Azur) et Centrale Méditerranée.
Enseigné 100 % en anglais, cette formation propose de relever les défis des villes d’aujourd’hui et de demain.
La vision éclair
Durée et lieu
1 an (master 2)
Nice - Technopole Nice Meridia
IMREDD : Institut Méditerranéen du Risque de l’Environnement et du Développement Durable
Enseignants
Enseignants-chercheurs universitaires issus de disciplines différentes (informatique, électronique, sciences de la data, architecture, géographie, management et innovation,) ainsi que des professionnels du monde socio-économique.
Thématique
Les villes intelligentes ainsi que les solutions technologiques et initiatives locales en faveur d’une transition urbaine durable.
🎯 Public cible
- Ingénieurs et professionnels issus de parcours variés (architecture, urbanistes, sciences de l’environnement, sciences politiques…).
- Étudiants internationaux avec un Bac +5 (96 % de la promotion)
- Étudiants de Centrale Méditerranée en poursuite d’étude du MsCT CSE, filière « Environmental Engineering ».
- Élèves de Centrale Méditerranée ou du groupe des écoles Centrale en année de césure.
- Professionnels en spécialisation ou approfondissement de la notion de Smart Cities en formation continue avec un Bac +4 ou une expérience professionnelle équivalente.
🗺️ Débouchés
Carrières dans la gestion de projets urbains, la mobilité, l’énergie ou encore l’analyse des données urbaines.
À l’IMREDD, explique Matteo Caglioni, Directeur du parcours Smart Cities « Nous formons des “ensembliers de la ville” capables de comprendre les besoins des zones urbaines, d’identifier les solutions technologiques adaptées et de créer des écosystèmes collaboratifs qui font le trait d’union entre les entreprises, la recherche, les usagers, les pouvoirs publics. »
Un programme pour changer d’ère
Aujourd’hui, plus de la moitié de la population mondiale vit dans des villes. Face à l’urbanisation croissante, aux dérèglements climatiques et à la raréfaction des ressources, le besoin de professionnels capables de repenser la manière dont nous cohabitons avec notre environnement est plus qu’essentielle.
Le MScT CSE parcours « Engineers for Smart Cities » forme justement des experts capables de concevoir, de gérer et d’implémenter des projets visant à créer des villes durables, attractives et inclusives.
Learning by doing
Avec un programme mêlant 60 % d’interventions professionnelles et 40 % d’approches académiques, le MScT CSE « Engineers for Smart Cities » place l’expérience et l’apprentissage par le « faire » au cœur de la maquette pédagogique :
Cours intensifs sur des thématiques comme la mobilité urbaine et les systèmes de transports, les énergies renouvelables et durables ainsi que les systèmes énergétiques intelligents, la visualisation de données, l’analyse géospatiale et divers outils de modélisation numérique des villes.
Les élèves sont aussi challengés sur un projet transverse de 3 à 5 mois où mettre en pratique les connaissances acquises lors des différents modules.
L’année dernière le sujet était proposé par le département des Alpes-Maritimes sur les leviers à actionner pour améliorer l’empreinte locale du trajet domicile travail en favorisant l’usage du vélo et le covoiturage. Les élèves ont ainsi pu réaliser une étude sur les itinéraires cyclables disponibles et bien d’autres pistes d’améliorations.
stage de 6 mois pour travailler sur des projets concrets avec des organismes publics ou privés en France ou à l’étranger.
Think global, act local
La formation permet aux étudiants de s’immerger dans des problématiques bien définies. Pour comprendre cette approche, il faut d’abord tordre le cou à une idée : « la recette magique pour créer une ville intelligente n’existe pas ». C’est bien dommage d’ailleurs, car on pourrait la dupliquer partout.
Malheureusement ou heureusement, chaque territoire porte son lot de culture, de spécificités, d’histoires. La première étape de tout projet urbain, consiste à comprendre les enjeux et les perspectives à l’échelle locale et territoriale et à favoriser les échanges et synergies entre les acteurs publics et privés.
Les élèves ont ainsi eu la chance de travailler sur Singapour en 2016 puis explorer Barcelone, Paris, les Pays-Bas... En plus du voyage d’étude annuel, les élèves participent à des événements d’ampleur comme le « Smart City Expo World Congress » ou le « Forum Civitas » autour de la mobilité.
« On ne peut pas plonger dans une problématique de ville sans s’intéresser en détail à son écosystème. Chaque année un voyage d’étude est co-organisé avec les étudiants pour aller à la rencontre des acteurs locaux ainsi que pour explorer les projets et les initiatives mises en place dans des villes européennes mais aussi dans notre territoire azuréen. » – Arianna Calza (IMREDD / Université Côte d’Azur) – Coordinatrice du parcours Smart Cities
Un programme cosmopolite à tout point de vue
Ce MScT CSE attire chaque année une très grande majorité d’étudiants internationaux issus de tous les continents (sauf l’Océanie cette année). « Sur une promotion de 17 élèves du master 1, je compte 12 nationalités différentes » détaille Julien Fade, Directeur des programmes Graduate School de Centrale Méditerranée. Cette diversité enrichit les échanges et les conceptions du monde pour « faire ville ».
Comme en témoigne Arianna Calza : « Par exemple, nous avons des élèves qui ont étudié la taille et la forme des fenêtres pour faire circuler le vent dans les constructions traditionnelles iraniennes. Souvent on se rend compte que nous devons surtout apprendre à nous souvenir. On n’est pas dans la technologie pour la technologie dans ce Master. L’idée d’une ville intelligente c’est justement de mettre de l’intelligence dans nos constructions, dans nos transports, et cela est grandement favorisé par ce métissage des promotions. Les élèves ont beaucoup à s’apprendre les uns aux autres. C’est passionnant de les faire travailler ensemble sur les projets avec leurs différents prismes. »
Des enjeux écologiques et technologiques
Ce parcours de formation explore les interactions dynamiques entre les villes et le changement climatique. Il analyse comment les villes sont impactées par ce phénomène, de quelle manière elles y contribuent et quelles stratégies elles mettent en œuvre pour y faire face, tout en cherchant à favoriser la résilience urbaine.
« La formation questionne également notre manière de concevoir nos villes et nos systèmes urbains » explique Matteo. Julien rebondit : « Cette dimension écologique forte donnée à certains parcours de formation de l’École est en phase avec l’ambition de transformation responsable de Centrale Méditerranée ».
Les défis méditerranéens (gestion des ressources, adaptation au changement climatique, enjeux côtiers et portuaires) constituent d’excellents laboratoires d’innovations : « Le rapprochement entre nos deux établissements, l'Université Côte d’Azur-IMREDD ainsi que Centrale Méditerranée, et donc entre Marseille et Nice est passionnant. À Nice, nous sommes sur une ville moyenne, alors que Marseille, est la deuxième métropole la plus peuplée de France. Ces deux territoires présentent des dynamiques de transition sociale, écologique, et énergétique très intéressantes. Ce partenariat ouvre également aux étudiants un éventail plus large de stages et d'opportunités professionnelles. ».
Un programme de formation unique
- Ancrage local et vision internationale : une immersion dans les défis concrets, tout en ouvrant des carrières internationales.
- Une approche pluridisciplinaire : conjuguer innovation technologique, urbanisme et enjeux environnementaux, en une seule promotion grâce à la participation d’un corps d’enseignants et d’intervenants socioprofessionnels variés.
- Remettre l’habitant au cœur : comme dirait Neda, élève du parcours Engineers for Smart Cities « quand j’ai commencé la formation je pensais apprendre davantage les innovations technologiques je suis arrivée ici en pensant que la technologie allait nous sauver mais j’ai appris qu’il faut plutôt repenser nos villes pour les rendre plus humaines, inclusives et durables. »
Prêt à façonner les villes de demain ?
N’hésitez pas à consulter la page de présentation du Master CSE pour aller plus loin :